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CCO Histoire de la médecine Leplège A. RT : Pauline Buffin COURS 2 : LE MOYEN AGE Les livres conseillés par le prof :
Sommaire Rappels cours 1 I/ Le Moyen Age : héritage des textes anciens II/ La Renaissance (15e-16e siècles) : naissance de la médecine scientifique telle qu’elle est aujourd’hui 1) La pensée anatomique 2) L’autopsie a) Autorisation progressive b) Le rôle des universités dans les découvertes médicales c) Le renouveau de l’anatomie et la libération du dogme III/ L’Âge classique (17e-18e s ) : approfondissement de la révolution scientifique annoncée au 15e-16e siècles 1) Accroissement de la perte de confiance dans le savoir livresque d’Aristote et de Galien 2) Emergence de nouvelles sciences au 17e s 3) Le laboratoire et la scientifisation de la recherche +++ 4) 2 grandes philosophies de la médecine : le mécanisme et le vitalisme a) Philosophie cartésienne : le mécanisme b) Le vitalisme IV/ Comment le débat entre mécanisme et vitalisme influença l’histoire de la physiologie Rappels cours 1 Pendant l’Empire romain, Galien a fait des observations et des expériences à travers l’autopsie de gladiateurs et d’animaux, qu’il a regroupées dans une œuvre importante. Celle-ci a été érigée en dogme, et enseignée durant 1500 ans. I/ Le Moyen Age : héritage des textes anciens Après la chute de l’Epire romain d’occident :
/!\ Idée reçue : L’orient arabe n’a pas fait que conserver et transmettre les textes grecques (type d’histoire ethnocentrée) : cf. maths avec la découverte du zéro et de l’algorithme.
/!\ Idée reçue : Cependant, le MA n’est pas une période de « silence » s’opposant aux progrès de la Renaissance : ce fut une évolution lente, à travers plusieurs « petites renaissances » à l’intérieur même du MA. II/ La Renaissance (15e-16e siècles) : naissance de la médecine scientifique telle qu’elle est aujourd’hui 1) La pensée anatomique La naissance de la pensée anatomique fut la condition de possibilité de survenue de la médecine scientifique d’aujourd’hui. C’est le fait de considérer tous les phénomènes physiologiques et pathologiques comme réductibles à la morphologie interne de l’organisme. Les causes externes aux pathologies sont donc possibles, mais il existe toujours l’intermédiaire du corps. Ex : Une blessure (cause externe) touche un organe (interne). La pensée anatomique a évolué en 2 étapes :
Ex : L’œuvre anatomique de Galien fut pour la 1ere fois imprimée à Venise en 1490.
2) L’autopsie a) Autorisation progressive Pendant l’Antiquité et le MA, les cadavres humains étaient sacrés. L’Eglise n’a fait que conceptualiser cette vision à travers des règles : il ne s’agissait pas uniquement d’un interdit religieux autoritaire. Cependant, cette opposition s’atténue progressivement : si le Pape Boniface VIII excommuniait les personnes pratiquant des dissections à Bologne, le Pape Sixte VIII a lui reconnu en 1472 l’utilité pratique (pour la médecine) et artistique des dissections. b) Le rôle des universités dans les découvertes médicales C’est ainsi que les autopsies ont pu se pratiquer dans les universités afin de mieux connaître la structure de l’organisme. Ont été découverts le marteau et l’enclume de l’oreille moyenne, l’appendice, le thymus, le tympan… Toutefois, prudence était de mise, et ces découvertes n’étaient jamais présentées comme entrant en contradiction avec les observations de Galien. On disait qu’on n’avait « pas retrouvé des unités anatomiques qu’il avait décrites », mais jamais qu’elles n’existaient pas. c) Le renouveau de l’anatomie et la libération du dogme
Il entreprit une nouvelle traduction latine des textes anciens. En se replongeant dans l’œuvre de Galien, il comprit que celui-ci avait majoritairement disséqué des animaux, et que ses autopsies sur des gladiateurs, qui avaient subi de lourds traumas, étaient plus ou moins fiables. Même si l’influence du dogme érigé à travers l’œuvre de Galien se perpétua encore jusqu’au 19e siècle, il y eut avec Vésale une « libération » de ce carcan dogmatique. On pouvait désormais chercher à vérifier par la dissection les affirmations de Galien qu’on suspectait fausses. C’est ainsi que Vésale a déplacé le vecteur de l’autorité scientifique du texte ancien à l’autopsie. En 1543, Vésale écrivit LE livre de l’anatomie du 16e s : « De Humani Corporis Fabrica » (ou « La Fabrique du Corps Humain »). En découla une règle : on ne pouvait affirmer si on n’avait pas observé au préalable. Le savoir scientifique se devait donc d’être précis. RQ : Ce bouleversement n’a pas eu lieu dans le domaine du curatif : la conception thérapeutique de Galien régnait toujours. Les partisans du galiénisme restaient nombreux et influents (ex de la saignée qu’on pratiqua jusqu'à la moitié du 19e s). Néanmoins, les progrès en anatomie ont favorisé le développement de la chirurgie (notamment avec Ambroise Paré). ((Puisque ça nous intéresse, le prof nous fera un petit cours sur l’histoire de la chirurgie )). III/ L’Âge classique (17e-18e s ) : approfondissement de la révolution scientifique annoncée au 15e-16e siècles 1) Accroissement de la perte de confiance dans le savoir livresque d’Aristote et de Galien Ex : William Harvey, qui avait compris les limites de la dissection de cadavres pour comprendre le vivant, pratiqua des vivisections. Il étudia la circulation du sang et en tira une conclusion différente de celle de Galien (cf. cours 1). En effet, Harvey pensait que la circulation était continuelle entre les veines et les artères, dans tout le corps. Il se basait sur une expérience quantitative : la quantité de sang artériel en 30 min est supérieure à la quantité totale de tout le corps : le sang n’est donc pas toujours renouvelé, mais il circule dans un sens unique (veines OD, VD poumons VG etc.). Il réfuta donc la communication interventriculaire de Galien, ainsi que le rôle du foie comme réservoir moteur du sang. RQ : Au contraire, Descartes ne considérait pas le cœur comme un muscle car sa capacité pulsatile restait inexpliquée. Il a adopté la position d’Aristote qui affirmait qu’un « feu » dans le cœur faisait bouillir le sang et l’envoyait ainsi dans l’artère pulmonaire. 2) Emergence de nouvelles sciences au 17e s
3) Le laboratoire et la scientifisation de la recherche +++
Auparavant, la connaissance, étalée dans les cabinets de curiosités, était un plaisir d’aristocrates. Avec Francis Bacon +++ et Descartes, il fallait désormais connaître scientifiquement le monde et la nature pour les changer. Toute connaissance a alors acquit un caractère prédictif. Ex : Avant de tirer un boulet de canon, on calculait où il allait tomber. 4) 2 grandes philosophies de la médecine : le mécanisme et le vitalisme Au 17e s, la théorisation de la science influença la médecine. On utilisait à nouveau des systèmes philosophiques pour fournir des explications systématiques : ce fut en quelque sorte un retour des dogmes. a) Philosophie cartésienne : le mécanisme
RQ : Cette opposition entre corps et esprit est encore dominante aujourd’hui. Ceci explique le débat qu’il y a eu sur la théorie psychanalytique de Freud : une cause psychique peut-elle avoir une conséquence physique ?
b) Le vitalisme Le vitalisme opposait l’inerte et le vivant. La vie ne serait pas réductible aux processus physiques ou chimiques car il existerait des processus spécifiques à la vie. Ex : Georg Ernst Stahl (1660-1734) avait décrit le « principe vital » comme une force spécifique de la vie. Cette dernière serait acquise pendant l’embryogénèse et régulerait tous les processus vitaux à l’âge adulte. Ex : le sang en dehors de l’organisme a une putréfaction rapide, grâce au principe vital (une force conservatrice), à l’inverse des autres corps. Les partisans du vitalisme à Montpellier : Joseph Barthez (fin 18e), T. de Bordeu (1772-1776), X. Bichat (1771-1802). Ils ont particulièrement assimilé le principe vital à une variabilité, qui s’opposait donc aux propriétés physiques déterminées mécaniquement. IV/ Comment le débat entre mécanisme et vitalisme influença l’histoire de la physiologie La physiologie s’est développée à partir du modèle corps/machine, pour une étude mécanique du vivant (qui s’opposait aux mystérieuses facultés intrinsèques conférées aux organes par Galien). Néanmoins, le vitalisme se perpétua, même dans l’œuvre de Claude Bernard. Ex :
H. de Boerhave assimilait le corps à un système hydraulique contenant des fluides qui circulent dans des solides. Cette théorie domina jusqu’à la moitié du 19e s.
Von Haller écrivit 8 volumes de physiologie générale : « Elementa physiologiae ». Il décrivait, dans l’organisme, un principe d’organisation qui s’ajoutait aux forces physiques et chimiques. Au 20e s, Canguilhem a décrit la normativité comme propre au vivant.
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