Cohérence et lisibilité du parcours linguistique primaire/collège en langue française








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COMPTE RENDU DU STAGE

Cohérence et lisibilité du parcours linguistique primaire/collège en langue française.

Sao Paulo, du 19 au 21 février 2014

Formateurs : Michel Bourbao (São Paulo) & Fabienne Cuizinaud (Rio de Janeiro).

19 participants (enseignants du primaire et du secondaire).

Jour 1 : MERCREDI 19/02/2014 (matinée). Progressivité des apprentissages.

ECHANGE Attentes des stagiaires

Les attentes des stagiaires ont été ainsi formulées :

- Etude de la langue pour la lecture et écriture, transition oral-écrit ; mise en pratique de ce qui a été appris dans la production écrite ; comment aider les plus faibles ?

- Comment aider les élèves non-francophones ? Peut-on faire des liens entre les deux langues ? Place du français non-scolaire.

- Liaison primaire-secondaire : connaître et partager les pratiques du primaire au secondaire ; progressivité des apprentissages. Le nouveau cycle.

- Développer le plaisir d’écrire et la notion de plaisir de la langue. Démarches ludiques ; engagement et motivation des élèves.

- Enseignement des outils de la langue, grammaire ; dictée ; orthographe ; Le principe de la spirale, ou de la répétition. Les difficultés dans les séances d’outil de la langue. Simplifier : cours en CM1, dédramatiser les outils de la langue ; simplifier l’évaluation en primaire. Utilisation des TICES, outil plaisir.

- Le problème de l’évaluation. Moment de la correction de la rédaction, comment faire pour que les élèves restent actifs ?

- La place de l’oral : fil rouge du stage : comment optimiser l’oral ?

- Apprendre des pratiques quotidiennes. Mise en place des rituels (pratique collective, avantage : renforcement du sentiment d’appartenance à un groupe, implicite qui fait gagner du temps, un outil puissant).

ANALYSE DE PRATIQUE  (vidéo) Enseigner les classes de mots

- Support, un extrait vidéo tourné dans une classe de São Paulo : première séance de grammaire intuitive et implicite en CE2, dispositif proposé par Gilles, formateur à São Paulo. Construire la notion de catégorie grammaticale sans donner de noms.

- Historique : Tableau proposé par Yateno (voir lien) : lors d’une expérience d’alphabétisation en Ethiopie, est venue l’idée d’associer des phonèmes et des graphèmes aux couleurs. Un enseignant a mis en place ce tableau pour des apprenants francophones dans l’apprentissage de la grammaire. Utilisé ensuite par Montessori.

- Présentation de l’activité : Le tableau de carrés coloriés est constitué de huit carrés de couleurs (voir plus bas) ; outil magique (pointeur télescopique) ; le professeur attribue une couleur à chaque classe de mots (qui n’est pas indiquée sur les carrés présentés aux élèves) ; les élèves vont ranger intuitivement les mots dans les cases de couleur, après que l’enseignant ait proposé une phrase-exemple sans donner de nomenclature. Différentes tailles de carré. La disposition aussi a du sens (dans le même coin, on place noms, adjectifs et déterminants). Ce n’est pas une simple mémorisation, on le voit bien si l’on propose des phrases nouvelles, un concept est en train d’émerger puisque l’enfant range bien les mots.

En faire un rituel en classe. On peut l’utiliser pour d’autres notions (les différents pluriels –ent ; -s peuvent être associés à une couleur, les compléments de phrase ou de verbe, la différence attribut/COD, etc.)

- Description de l’activité : Dans une classe de CE2, un outil est mis en place : un tableau formé de rectangles colorés. La première séance consiste en la découverte de cet outil par les élèves. Le professeur demande aux élèves d’écouter et récite une phrase : Ce matin les élèves et la maîtresse découvrent un tableau coloré.

Ce faisant, il pointe au fur et à mesure les différents rectangles de couleur. Ces papiers de couleur représentent en réalité les classes grammaticales auxquelles les mots appartiennent.

Plusieurs élèves passent pour reproduire la phrase qui est ensuite manipulée : certaines parties sont isolées (« les élèves et la maîtresse »), puis modifiées (« les élèves et le maître »). Ce mécanisme permet progressivement la construction de la notion.

Schéma 1 : le tableau de rectangles colorés avec ses correspondances


pronoms

adverbes



noms

adjectifs

verbes



prépositions

conjonctions

déterminants


Les rectangles sont de tailles différentes car le tableau va se remplir à mesure que les notions vont être affinées. Ainsi, on pourra matérialiser pour la catégorie verbale l’espace consacré aux personnes, aux temps, aux modes…

Après cette première manipulation, les élèves et le maître échangent.

Le maître demande : « Qu’est-ce qu’on a mis dans cette case ? » (En désignant la catégorie des adjectifs)

Les élèves : « Grand, petit, sage. »

Enseignant : « Que peut-on mettre d’autre ? »

S’ils se trompent, ils viennent au tableau pour refaire des séquences et découvrent, par le détour d’autres phrases, leurs erreurs.

Puis, au moment de passer à la catégorie du verbe, les élèves nomment en général la nature.

Le concept est créé.

Autres activités avec le tableau :

  • le professeur montre une séquence sans rien verbaliser et les élèves cherchent des phrases possibles.

  • Les cartes sont retournées avec un exemple de notion figurant au dos (« mot mémoire ») : ainsi, on ne fait pas travailler la mémoire des élèves mais la construction de la notion.

  • Créer des situations problèmes… « Je ferme la porte de la ferme”.

Cette méthode de travail évoque aussi la grammaire en couleur de Montessori.

L’outil existe aussi pour les fonctions, mais en noir et blanc, afin que les élèves ne confondent pas les deux.


  • GN Sujet

    Groupe verbal - COD

    • COI

    • COS…



Complément de phrase (CC) – lieu

- temps…



Voir aussi un texte de Boch, F. & Buson, L. (2012). Orthographe & grammaire à l’université. Quels besoins ? Quelles démarches pédagogiques ? Belo Horizonte : Scripta n° 16, p. 31-51. En particulier les pages 40-47, disponible sur http://periodicos.pucminas.br/index.php/scripta/article/view/4238/4392

- Ecueil et optimisation du dispositif :

Pour mettre en place la méthode, les élèves doivent l’acquérir en passant au tableau : risque de décrochage quand le groupe est important.

  • Transformer la relation duelle (j’interroge un élève, il me répond) de façon à rendre tout le monde responsable de tout ce qui se passe à tout moment :

  • Ménager la séance de découverte en petits groupes : peut être mis en place en accompagnement personnalisé.

  • Substituer « Dis-moi » par « Dis-nous ».

  • Eviter de dire c’est « faux », trouver d’autres formules : « on peut faire mieux ».

  • Utiliser des cartons individuels (carton rouge), travailler par ilot : au fur et à mesure que les mots sont prononcés, les élèves lèvent les cartes de la bonne couleur ; le professeur perçoit ainsi ceux qui ne comprennent pas.

- Question de la trace écrite :

La trace écrite est secondaire. C’est une démarche, on construit le concept, une fois que s’est constitué le concept intuitivement, on appose une étiquette. Principe de la construction abstraite à partir de cas particuliers ; exemple de « table », petit à petit l’élève découvre à partir d’exemples divers la catégorie « table » qui se construit intuitivement.

- Intérêt du dispositif :

  • S’interroger sur la connaissance intuitive des notions grammaticales des élèves.

  • Manipuler la langue.

  • Développer l’approche de la langue comme une langue vivante.

ATELIER Construire un lexique collaboratif

Objectif :

L’apprentissage est souvent empirique et l’apprenant n’est pas toujours conscient des mécanismes de son apprentissage. Un exemple de mécanisme d’apprentissage conscient est celui de l’étiquetage de catégories. Prendre conscience de comment « on apprend » ; passer d’un niveau intuitif à un niveau conscient, « apprendre à apprendre ».

Mise en place :

Peut être utilisé en classe : mise en place d’un dictionnaire de notions théoriques à enseigner dans la classe. Chacun a son classeur avec les définitions inventées par les élèves et notées au fur et à mesure (une notion par page). Base de données.

Autre possibilité : site de la classe avec saisie des définitions au fur et à mesure.

Un exemple, le lexique collaboratif du stage :

Au cours du stage, distribution de post-it avec la demande d’y écrire les termes utiles pour l’enseignement du français. Lorsque quelqu’un souhaite ajouter un mot, il l’écrit et propose de l’insérer dans « le dictionnaire ». Chacun élabore ses propositions de mots avec une définition évolutive.

FICHE 101 (lexique élaboré pendant le stage : Lexique_francais-2014-SP.docx)

Jour 1 : MERCREDI 19/02/2014 (après-midi). Progressivité des apprentissages.

ATELIER - Progressivité des apprentissages (nouveau cycle 3).

Une citation pour commencer :

« Préconiser une programmation des leçons de grammaire qui va du plus simple au plus complexe est sans doute aussi la meilleure façon d’éviter une des plaies de notre enseignement : la répétition à l’identique des mêmes analyses et des mêmes exercices classe après classe, niveau après niveau.

On se gardera par exemple d’épuiser l’étude d’un fait grammatical en CE2 sous peine de reproduire exactement la même leçon en CM1 puis en CM2 : progression veut dire « approfondissement progressif », c'est-à-dire analyse d’un même fait grammatical niveau après niveau dans ses dimensions de plus en plus rares, de plus en plus inattendues. »

BENTOLILA

Rapport de mission sur l’enseignement de la grammaire, 2006

Problématisation :

Sentiment de « répéter » toujours les mêmes notions. L’accord sujet-verbe n’est-il pas enseigné chaque année depuis le CP ? Quel degré d’approfondissement de chaque notion doit-on rechercher ? La répétition a-t-elle des vertus ?

L’Ecole du socle insiste sur la nécessité d’un continuum didactique et pédagogique.

Pour organiser la progressivité des apprentissages, les textes officiels sont incontournables (socle commun des compétences et IO). ANNEXE 101 (tableau comparatif des programmes dans le futur cycle 3 – CM1 – CM2 – 6ème).

Pour Bentolila, il faut éviter la répétition à l’identique « Progression veut dire approfondissement progressif » donc apprentissage spiralaire.

La reforme de 2014 et la modification des cycles d’enseignement vont dans le sens d’un continuum école/collège. De la rentrée 2014 à la rentrée 2017 :

Cycle 3 - 
Cycle de consolidation, en cours moyen première année (CM1), cours moyen deuxième année (CM2) d'école élémentaire et en classe de sixième, au collège.



La première étape de la refondation du second degré

  • Des conseils école-collège seront créés pour faciliter la transition entre l’école primaire et le collège, qui constitue pour beaucoup d’élèves, et notamment pour ceux dont les acquis sont les plus fragiles, un cap difficile, synonyme de perte de repères. Le rôle de ce conseil sera de proposer des actions de coopération et d’échange entre chaque collège et les écoles de son secteur.

  • nécessité d’harmoniser les pratiques.

Dossier de présentation du BO. Du 29 août 2013



ATELIER :

Réflexion sur la progressivité des apprentissages dans le domaine de la langue aux CM1/ CM2/ 6è.

  • Quelle progressivité des apprentissages les programmes proposent-ils dans le domaine de la langue ?

  • Comment prendre en compte la progressivité de ces apprentissages dans la construction d’une séance de langue ?

  • Quels outils de classe peut-on mettre en place pour assurer la progressivité des apprentissages ?

Objectif.

Définir l’objectif et le degré de conceptualisation visés pour une même notion de langue aux CM1, CM2 et 6ème.

Développer une cohérence entre les apprentissages de la langue aux CM1, CM2 et 6ème.

Dégager des outils de classe pour accompagner la progressivité des apprentissages.
Activité : Définir l’objectif et le degré de conceptualisation visés pour une même notion de langue à l’école et au collège. (Quelle trace écrite pour les élèves ?) Quelle trace écrite pour telle notion ?

L’attribut, l’épithète / La phrase complexe / Le verbe / Le présent / Les familles de mots

Compte rendu des ateliers

Accord sujet verbe :

  • Complexifier identification du sujet ; points de réflexion, définition de « l’auxiliaire », de la « notion de sujet ».

Le verbe : FICHE 102 (tableau stagiaire sur le verbe) + ANNEXE 102 (enseigner le verbe de la GS au CM1).

  • Point de débat : la notion de « groupe », qui ne tient pas toujours besoin de nos nécessités et n’est pas toujours rentable ; mieux vaudrait souvent dégager invariants et structures. La mémorisation des tableaux de conjugaison.




  • 2 stratégies de travail :

  • behavioriste, un aspect est privilégié, ritualisé mémorisé ;

  • « spiralaire » où l’on construit une notion.

  • Nécessité d’introduire une différenciation pédagogique pour les élèves qui ne repèrent toujours pas le verbe.

  • Différents types d’approches :

  • CM1 : commence à être plus normative.

  • CM2 : Approche normative et systématique du verbe.

  • CM3 : Approche normative, linguistique et textuelle.

  • Caractère ambitieux du programme de CM2 (futur antérieur)

Le présent : voir FICHE 103 (fiche stagiaire)

- CE1 commencer à comprendre la valeur temporelle ; répertoire de verbes à constituer eux-mêmes au fur et à mesure ; utiliser les verbes et les personnes dont ils ont besoin.

- CE2 : plus de verbes, plus de personnes ;

- CM1 notion de valeur « présent vérité générale », « impératif », « présent à valeur de futur » ;

- CM2 conjugaison par groupe, par catégorie ; présent. 6e : trace écrite : toutes les valeurs de temps.

Remarques :

  • le terme « présent d’énonciation » n’est pas mémorisé par les élèves, préférer « présent actuel, actualisé ».

  • la valeur des temps n’est pas inscrite dans les programmes en primaire. Ce n’est pas non plus une pratique après consultation des enseignants de primaire.

  • Remise en question des manuels qui n’abordent pas toujours les notions adéquates, pas toujours respectueux des programmes.

  • Introduire une différenciation pédagogique en simplifiant l’apprentissage pour certains de nos élèves ANNEXE 103 (article “Renonçons aux tables de conjugaison).
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