Chapitre 2 Définition générale de l’embedded value








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date de publication05.01.2018
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Chapitre 2 - Définition générale de l’embedded value

1. Définition et objectif


L’“Embedded value”, littéralement “valeur engrangée”, ou “valeur intrinsèque” se veut une approche rationnelle de la notion, un peu intuitive, de “valeur du portefeuille de contrats”, qui fait référence à l’assurance vie. Dans cette branche, en effet, assuré et assureur sont liés en une relation à long terme, qui justifie un effort de « production » dont les fruits sont récoltés sur la durée du contrat. Normalement, la considération de la valeur de portefeuille conduit à majorer d’un pourcentage significatif la valeur nette comptable de l’entreprise.

En assurance non vie, la richesse supplémentaire éventuelle est censée résider dans le portefeuille de sinistres et risques en cours ; la valeur à considérer correspond à la valeur actualisée des flux engendrés par la liquidation des provisions constituées à la date du calcul. Rien ne garantit que le résultat obtenu soit positif et, en tout état de cause, celui-ci est d’une ampleur relativement limitée.

Dans les deux branches, l’“Embedded value” résulte d’une approche prospective de l’existant à la date du calcul, mais elle n’intègre pas les composants incorporels de la valeur comme la marque, la position sur le marché, les réseaux de distribution ou, plus généralement, les facteurs permettant à l’entreprise de promouvoir un renforcement de sa position commerciale et, par conséquent, d’accroître son portefeuille de contrats. Cette capacité à faire progresser son portefeuille, appelée en anglais “Good will”, s’ajoute à l’“Embedded value”, pour donner l’“Appraisal value”.

La suite de l’exposé sera centrée sur l’“Embedded value” d’une entreprise d’assurance vie sur base de ses comptes sociaux. La consolidation des résultats du calcul au niveau d’un groupe ne sera pas évoquée.

L’“Embedded value” a été conçue à l’origine pour évaluer une société d’assurance ou, plus précisément, pour éviter que son évaluation fasse impasse sur des éléments de valeur n’apparaissant pas dans les comptes. Aujourd’hui, c’est aussi un instrument de gestion car l’analyse de sa variation dans le temps permet d’alerter les dirigeants sur les facteurs qui ont eu une influence sur cette évolution et d’y apporter des corrections éventuelles.

L’“Embedded value” comme l’“Appraisal value” sont des grandeurs dont le calcul fait appel à un certain nombre d’hypothèses, de conventions et de paramètres. La valeur d’une société s’entend notamment dans un contexte (économique, financier, fiscal et réglementaire) donné ; telle société, particulièrement performante en période de baisse des taux, pourra, au contraire, se trouver dans une situation délicate en cas de tendance opposée. Des conventions sont, certes, définies lors d’une évaluation comptable aussi, mais l’“Embedded value” comme l’“Appraisal value” résultant de calculs prospectifs, la marge d’appréciation des hypothèses, des conventions et des paramètres est beaucoup plus large que pour une évaluation comptable.

Il est ainsi d’un grand intérêt d’apprécier la sensibilité de la valeur de l’entreprise au scénario adopté. Toutefois, si l’ambition est, comme habituellement, de définir une “Embedded value” unique, il conviendra d’affecter, à chacun des scenarii, une probabilité ; ces scenarii peuvent d’ailleurs aussi être générés à l’aide d’un processus stochastique,

Une question se pose enfin à propos de la communication externe éventuelle de l’“Embedded value” :

  • une première précaution est d’entourer cette communication de l’énoncé de la méthode et de l’ensemble des hypothèses, conventions et paramètres ; corrélativement, en cas de modification, pour des exercices successifs, de ce corps de définitions, il faut mettre en évidence l’incidence de chaque modification, pour permettre les comparaisons ;

  • les résultats des calculs peuvent certes intéresser les investisseurs et les analystes financiers mais encore faut-il qu’ils soient suffisamment informés des conditions du calculs et conscients de ce que ni l’“Embedded value”, ni l’“Appraisal value” ne peuvent prétendre, à elles seules, déterminer le prix d’une société d’assurance ; en effet, selon les circonstances, il faut prendre en compte certains arguments d’opportunité pour l’acheteur ou le vendeur, les conditions de marché pour le titre s’il est coté,… ;

  • la méthode de calcul exposée se fonde sur le raisonnement supposé des d’“actionnaires” (le cas échéant, les “associés”, en tant que tels, d’une entreprise à caractère mutuel ou paritaire) ; les autorités de contrôle comme les assurés, voire les “notateurs”, peuvent être intéressés aussi par une approche prospective, qui complète ainsi la vision prudentielle de la couverture des engagements ; à titre d’illustration, une “Embedded value” inférieure à la valeur comptable des fonds propres est l’indice d’une situation où, dans l’immédiat, la capacité bénéficiaire est obérée et, dans le futur, la faculté de l’entreprise à faire face à ses engagements pourrait se dégrader.

2. Principes de calcul


Les valeurs calculées le sont à l’aide d’éléments relatifs à l’entreprise elle-même et prennent en considération des hypothèses relatives à l’environnement.

2.1. Présentation classique


La valeur d’une entreprise d’assurances est définie comme l’une des sommes suivantes :

1/ Valeur de l’actif net comptable hors marge de solvabilité requise

2/ + Valeur du portefeuille de contrats en cours (y compris marge

de solvabilité requise ou « fonds propres alloués »)

= Valeur intrinsèque (ou “Embedded value”)

3/ + Valeur de la production future (ou Goodwill)

= Valeur actuarielle (ou “Apraisal value”)

La quantité 1 est aussi appelée “fonds propres libres”, notion parfois mal comprise, d’autant qu’elle peut être négative.

2.2. Autre présentation


Cette autre présentation ne comporte pas de division au sein des fonds propres, mais la valeur du portefeuille tient compte du coût d’immobilisation des « fonds propres alloués » :

1/ + Valeur de l’actif net comptable (“Equity Fund”) y compris marge

de solvabilité requise ou fonds propres alloués ;

2/ + Valeur du portefeuille de contrats en cours diminuée du coût

d’immobilisation des « fonds propres alloués »

= Valeur intrinsèque (ou “Embedded value”)

3/ + Valeur de la production future (ou Goodwill)

= Valeur actuarielle (ou “Apraisal value”)

Si les premières lignes diffèrent selon la présentation, l’“Embedded value” est le même.

2.3. Interprétation de certains composants de la valeur


Certains composants peuvent être interprétés comme indiqué ci-après :

Actif net réévalué

L’actif net réévalué peut se définir comme l’actif net comptable d’un bilan dont les actifs et les passifs sont corrigés afin de tenir compte de leur valeur économique :

  • Pour les actifs d’exploitation, coût de remplacement ou de substitution ; pour les valeurs mobilières et autres actifs de placement, valeur vénale moins la charge fiscale qu’entraînerait leur cession ; pour les actifs non liquides, une décote peut être appliquée ;

  • Certains passifs doivent être retraités : réserve de capitalisation, réserve spéciale des plus values à long terme, provisions pouvant avoir au moins en partie le caractère de fonds propres (provision pour égalisation), quasi fonds propres (titres subordonnés et titres participatifs ;

  • Dépréciation des éventuelles non valeurs (frais d’acquisition reportés, actifs incorporels, survaleurs)

Il faut en outre examiner si les engagements sociaux ont bien été pris en compte, si le report de pertes fiscales peut être valorisé, si le plan de réassurance protège bien les fonds propres de la Société ou si, au contraire, il n’en diminue que la rentabilité, …

Valeur de portefeuille

Valeur actuelle des profits (ou pertes) futurs distribuables, donc nets d’impôts, générés par le portefeuille de contrats en vigueur.

Le coût d’immobilisation des “fonds propres alloués” apparaît :

  • Implicitement dans la présentation dite classique, par la valeur actuelle de la différence entre le montant des “fonds propres alloués” et la valeur actuelle des flux constitués de la variation des dits “fonds propres alloués” augmentée des produits financiers nets d’impôts que ces “fonds propres alloués” génèrent ;

  • Explicitement, dans l’autre présentation, par la valeur actuelle des différences, calculées chaque année, entre des “fonds propres alloués” multipliés, d’une part, par le taux d’actualisation et, d’autre part, par le taux de rendement net d’impôts des actifs représentant ces “fonds propres alloués”.

Valeur de la production future

Valeur actuelle des profits (ou pertes) futurs distribuables générés par la production nouvelle ; en tenant compte, comme précédemment dans l’“autre présentation”, du coût d’immobilisation des fonds propres requis.

Les profits ou pertes futurs s’entendent nets des incidences fiscales.

3. Méthodologie

3.1. Affectation des fonds propres ou de la marge de solvabilité


Dans la « présentation classique », il faut affecter à chaque catégorie de contrats la portion de marge de solvabilité ou de fonds propres qui lui est nécessaire. Dans « l’autre présentation », les fonds propres ne sont pas fractionnés, mais il faut déterminer la marge de solvabilité requise par chaque activité.

Hors les plus values latentes attachées aux actifs affectés aux catégories de contrats, les éléments latents se trouvent concentrés au niveau des fonds propres ; dans une optique de répartition potentielle des fonds propres entre les actionnaires, il faut tenir compte des charges, notamment les charges fiscales, de mobilisation des actifs correspondants ;

3.2. Détermination de la valeur du portefeuille


La détermination préliminaire des paramètres et la collecte des données qui seront nécessaires au calcul constituent la partie la plus laborieuse de l’exercice. Du choix des hypothèses, réalisé à ce stade, dépendront largement les résultats, c’est pourquoi tous ces éléments doivent être documentés et bien explicités.

L’actuaire sera conduit à apprécier les marges positives ou négatives que comportent les montants portés à l’actif et les engagements pour chaque regroupement de contrats et les flux futurs de pertes ou de profits qui seront générés.

Pour chaque scénario d’évolution, la valeur du portefeuille sera définie par la valeur actuelle des flux de résultats pour « l’actionnaire », c’est-à-dire, après participation des assurés aux excédents, et en tenant compte de ce que l’“actionnaire" a déjà « misé » : les fonds propres alloués dont le coût (par application d’un taux représentant l’appréciation du risque de perte de ces capitaux) sera pris en compte comme indiqué précédemment.

Ajoutés à cette valeur de portefeuille pour former l’“Embedded value”, les fonds propres réévalués comprendront ou non, selon la présentation adoptée, la marge de solvabilité.

4. Analyse préalable aux calculs

4.1. La segmentation du portefeuille et du bilan


La première étape consistera en un inventaire et une analyse du passif technique visant à regrouper le portefeuille par classe de contrats homogènes, au regard de l’objectif de calcul de la valeur de portefeuille.

Ces regroupements seront fondés sur les caractéristiques telles que :

  • le produit d’assurance considéré (y inclus les garanties de taux) ;

  • les caractéristiques de la souscription (capital, âge, durée) ;

  • les modalités de commercialisation (c’est-à-dire, le réseau).

Le nombre de contrats-type considéré (“model-point”) sera déterminé, explicitement ou pragmatiquement, par une méthode de segmentation hiérarchique afin de concilier la recherche de l’homogénéité de chaque segment (homogénéité au regard du critère retenu, celui de la rentabilité pour l’actionnaire) avec la capacité et la disponibilité des moyens de calcul. Génération par génération de contrats, chaque contrat-type sera pondéré par les effectifs et capitaux garantis des contrats de chaque segment de manière à obtenir une représentation synthétique, aussi satisfaisante que possible, du portefeuille réel.

Il faudra, bien sûr, vérifier que l’on reconstitue ainsi, avec une approximation tolérable, les provisions mathématiques à la date de l’évaluation. Il est recommandé, pour tester le modèle, de le faire fonctionner sur le dernier exercice et de vérifier que l’on obtient ainsi, sur cet exercice, les chiffres portés en comptabilité. Naturellement, si les provisions constituées par l’entreprise sont inférieures au minimum réglementaire, c’est ce minimum qui sera retenu pour le calcul.

On affectera alors, à chaque classe de provisions ainsi estimées, les actifs correspondants en commençant par les actifs dédiés contractuellement ou réglementairement (contrats cantonnés, contrats en unités de comptes, contrats résultant de transferts de portefeuille, …).

Après affectation des actifs dédiés, les actifs restant constituent l’actif général. Celui-ci peut se décomposer en deux parts, celle qui est admise en représentation des engagements réglementés et celle qui ne l’est pas. Cette dernière ne peut venir qu’en représentation des fonds propres. Les actifs restants, admis en représentation des engagements réglementés, seront affectés à la représentation des engagements des contrats ne faisant pas l’objet de cantonnement et en contrepartie des fonds propres pour le solde.

A l’issue de ce travail, le bilan se présentera schématiquement sous la forme suivante :

Bilan recomposé


Actif libre (1)

(y c. actifs non admis)




Excédent de capitaux propres

( y c. éléments latents libres)




Autres dettes (y c. latentes)

Actifs contre marge de solvabilité explicite exigée




Marge de solvabilité explicite exigée










Actif des contrats

en unités de compte (2)




Provisions des contrats en unités de compte (2)










Actif des contrats cantonnés en engagements nominaux (3)




Provisions des contrats cantonnés en engagements nominaux (3)




Actif des contrats non cantonnés en engagements nominaux (3)




Provisions des contrats non cantonnés en engagements nominaux (3)

  1. valeur de marché

  2. valeur de marché mais en fait c’est aussi la valeur qui doit être prise en comptabilité pour les opérations de l’espèce

  3. valeur comptable

Différentes conventions peuvent être adoptées pour le traitement des plus values latentes :

  • réglementairement, celles-ci viennent en contrepartie de la marge de solvabilité implicite ; toutefois, cette présentation ne rend pas compte de la réalité des opérations puisque l’essentiel du produit de la réalisation de ces plus-value latentes bénéficiera aux assurés ;

  • ces plus values latentes peuvent être réalisées fictivement à la date de l’évaluation et réparties conformément aux dispositions contractuelles et à la pratique de la société, mais une telle manière de procéder ne reflète pas non plus la gestion financière menée.

  • enfin, il est possible de simuler aussi bien que possible ce que sera la politique de réalisation de ces plus values, en les attachant aux actifs qui auront été répartis initialement comme indiqué précédemment.

4.2. La définition du « distribuable »


Chaque segment actif passif déterminé comme indiqué ci-dessus va donner lieu à la réalisation d’un tableau de flux permettant de déterminer le résultat distribuable. Les quantités indiquées ci-après se réfèrent à « l’autre présentation » :

Résultat distribuable net du coût de la marge de solvabilité =

Résultat comptable après impôt - coût de la marge de solvabilité

avec :

Résultat comptable après impôt =

Primes + produits financiers (y compris de réalisation)

  • sinistres/rachats/échéances

  • participation des assurés aux excédents

  • frais récurrents et commissions non escomptées

  • variation des PM (y compris le jeu des participations incorporées)

  • impôt/résultat (dans l’hypothèse où le résultat est un profit)

Par construction, les commissions escomptées et les frais d’acquisition n’interviennent pas dans le calcul de « l’Embedded value »

Le résultat distribuable peut aussi être défini selon la « présentation classique » ; auquel cas, il comprend aussi les variations de la marge de solvabilité. Cette dernière formulation est d’un accès plus difficile pour une personne non parfaitement informée de ces notions.

5. Le calcul de l’“Embedded value”

5.1. La détermination du résultat « distribuable »


a) Marge de solvabilité requise ou « fonds propres alloués »

Selon la présentation adoptée, cette marge intervient toujours, directement ou indirectement, dans le calcul, d’où l’importance de son choix. Elle peut être prise égale au minimum réglementaire mais elle peut être augmentée pour différentes raisons (exigences des autorité de contrôle, choix délibéré de la société, préoccupation d’un bonne notation,..).

Il toutefois relativiser l’incidence de ce choix. En effet, plus la marge de solvabilité est excédentaire par rapport au minimum, moins elle a de probabilité de disparaître ; ceci signifie donc que le taux d’actualisation utilisé peut être plus faible, toutes choses égales d’ailleurs. En conséquence, le « coût de la marge de solvabilité » devrait être relativement indépendant du niveau adopté pour cette marge, mais, en pratique, il n’est pas toujours tenu compte de cet aspect.

b) Primes

Primes périodiques :

Les primes périodiques vont continuer d’être encaissées à l’avenir sous réserve des décès, arrivées à échéance et surtout des « chutes ».

Primes programmées

Elles sont traitées comme les primes périodiques.

Versements libres

Ils peuvent être traités comme une prime unique pour la partie encaissée. Les versements libres sont ils alors considérés comme une forme de production nouvelle.

Dans certains cas, sans le prévoir explicitement, les contrats à versements libres ont été vendus et donc souscrits dans une perspective de versements récurrents ; ils peuvent alors être rattachés à la catégorie des contrats à primes programmées

Prorogations

Les prorogations sont traitées comme un allongement de la durée du contrat. Si on ne les considère pas comme une production nouvelle, on doit prendre en considération la probabilité que le contrat soit prorogé.

c) Produits financiers

Ces produits financiers seront déterminés en fonction de la consistance et de répartition des actifs déterminés à la date de l’évaluation et projetées pour le futur en tenant compte des flux attendus de cotisations et de recettes financière.

S’agissant de l’évolution de l’environnement financier, plusieurs méthodes peuvent être envisagées :

  • le maintien dans le futur des conditions actuelles des marchés ;

  • l’élaboration de scénarii déterministes d’évolution, soit des évolutions croissantes ou décroissantes, soit des évolutions avec pic ou creux ;

  • enfin, des processus stochastiques peuvent être générés ; mais leur emploi fait naître deux difficultés : la première est celle de l’ajustement d’un modèle qui puisse prendre en compte les différentes catégories d’actifs ; la seconde est celle de l’interprétation de la distribution des résultats obtenus au terme de multiples simulations (faut-il prendre la moyenne, la médiane, la valeur modale, ou encore composer avec une fonction d’utilité pour rendre compte de l’aversion au risque de l’actionnaire ?).

d) Sinistres, rachats, mortalité

Basés sur une observation de l’historique et des anticipations de la société ; la modélisation de ces éléments reflète le vieillissement des assurés et les différences entre la mortalité réelle et celle de la ou des tables utilisées.

Il faut souligner qu’il ne serait pas cohérent de mettre en œuvre des modèles élaborés d’évolution du contexte des marchés de capitaux et de définir de subtiles stratégies financières, sans prendre en considération l’influence des paramètres extérieurs sur le comportement des assurés. Quoiqu’il en soi, le traitement de ce volet est en général plus rustique que les autres traitements que comporte le modèle.

e) Participations aux bénéfices

C’est le module le plus important et le plus délicat à traiter et, en général, on ne peut le faire que moyennant quelques simplifications.

Les points essentiels sont les suivants :

  • respect des contraintes réglementaires (elles sont globales mais généralement déclinées pour chaque catégorie de contrats) ;

  • observation des dispositions contractuelles ;

  • poursuite de la politique passée mais en infléchissant les modalités de distribution en fonction de l’évolution des marchés financiers et du contexte concurrentiel.

Même si le mécanisme est simple dans son principe, il est de fait assez difficile de modéliser le fonctionnement de la provision pour participation aux excédents, qui, toutefois, n’a que très exceptionnellement un rôle significatif.

f) Frais récurrents

  • Les commissions escomptées sont exclues comme indiqué précédemment mais il y a souvent des commissions sur primes futures et sur encours,

  • Optique de la continuité d’exploitation ; certes, dans « l’embedded value », on ne s’intéresse qu’au portefeuille de contrats en cours, mais on considère que la production se poursuit par ailleurs et évite tout problème de sureffectif ;

  • Les frais de gestion, par opposition aux frais d’acquisition, ne comprennent pas de dépenses liées à la production, on leur rattache toutefois les frais de développement informatique. Il faut en effet réussir à ventiler tous les frais entre production et gestion et pour ces derniers, définir des règles simples d’affectation aux contrats (en pourcentage des PM, en francs par contrat…),

  • Pour les contrats d’épargne, les frais sont généralement considérés comme fixes par contrats (quelle que soit le montant souscrit).

Il est souhaitable d’introduire un taux d’inflation, mais à l’inverse une hypothèse peut être formulée sur l’amélioration de la productivité.

Bien que les frais d’acquisition n’interviennent pas explicitement dans le calcul, la répartition des frais, entre la production et la gestion, a une incidence forte sur les résultats obtenus. Ainsi, la minoration de la part gestion améliorera l’“Embedded value”, mais elle diminuera le “Good will”. De ce fait, l’“Embedded value” est plus sensible que l’“Appraisal value” à la règle adoptée de partage des frais entre acquisition et gestion.

g) Variation des PM

La variation des PM s’entend nette de l’incorporation des participations aux bénéfices.

Remarque

Le fait de travailler sur des regroupements permet de réduire les temps de calcul et donc de réaliser davantage de tests de sensibilité aux hypothèses, ou encore de générer davantage de scénarii dans une approche stochastique.

5.2. L’actualisation des résultats – discussion du taux d’actualisation


Le résultat distribuable est actualisé à la date de l’évaluation à un taux d’actualisation qui, en principe, représente le taux de retour attendu par l’investisseur pour son investissement dans le portefeuille. C’est le taux sans risque majoré d’une prime de risque.

Le fait d’actualiser les flux générés (tant par l’actif que par le passif) au titre du portefeuille de contrats à un taux supérieur au taux sans risque correspond également à l’incertitude sur les paramètres et hypothèses introduites et donc sur les résultats futurs.

Plusieurs remarques peuvent être formulées à propos du taux d’actualisation :

  • c’est un paramètre qui a une influence prépondérante sur les résultat du calcul ; si un seul test de sensibilité peut être effectué, c’est celui au taux d’actualisation qui doit être privilégié ;

  • il est tout à fait arbitraire de considérer un seul taux d’actualisation, indépendant de la durée d’actualisation de chaque flux, ce qui pose la question du choix du taux sans risque (placement sans risque, à quelle échéance ?) ; bien que les moyens de calcul le permettraient aujourd’hui, il n’est pratiquement jamais tenu compte d’une « courbe des taux d’actualisation » ; a fortiori, il n’est jamais envisagé que le taux d’actualisation puisse lui même dépendre d’un processus stochastique ;

  • ainsi que ceci a été noté, le taux d’actualisation peut être modulé en fonction des exigences de marge de solvabilité (a contrario, l’importance des « fonds propres libres » ne joue pas puisque ceux-ci ne donnent pas lieu à actualisation) mais il peut être modifié aussi en considération de la nature des opérations ou du pays où elles sont réalisées.

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